Publié le : 05 août 20205 mins de lecture

Carte d’identité

Le cèdre appartient à la famille des pinacées. Il en existe 4 espèces : C. Atlantica, C. Buvifolia, C. Déodara ou cèdre de l’Himalaya et le célèbre C. Libani. Celui qui nous intéresse aujourd’hui est le C. Atlantica qui contrairement à ce que son nom indique n’est pas originaire des bords de l’Atlantique mais bien du massif africain de l’Atlas.

Il s’agit d’un grand conifère qui peut atteindre 50 m de hauteur et vivre 2000 ans. Il a un feuillage vert et une écorce grise foncée. Le C. Atlantica Glauca présente un feuillage bleuté et une écorce grise à argentée. Il se prête bien à la culture en bonsaï, dans de bonnes conditions, de croissance rapide. Il présente des rameaux effilés et longs où les aiguilles sont disposées en cercle autour de la tige. En vieillissant, des touffes d’aiguilles disposées en rosette, prendront naissance sur les brindilles secondaires.

Forme dans la nature

D’un port relativement élancé et pyramidal, il s’arrondit avec les ans et les spécimen très âgés présentent une tête aplatie. Les branches superposées se dressent d’abord pour s’abaisser progressivement ensuite. Les rameaux d’extrémité sont retombants, ce qui donne à l’ensemble un aspect un pou désordonné. Il fleurit à partir de 15 ans et porte alors des cônes ovoïdes dressés vers le ciel.

Forme en Bonsaï

Il se prête à la formation dans tous les styles excepté en balai.
Les variantes des styles droits lui conviennent particulièrement ainsi que la formation en Bunjin pour les spécimen à tronc mince.

Petites astuces esthétiques

Son type de croissance demande un pinçage très régulier (5 à 6 fois par an) pour l’obtention de beaux plateaux en un temps relativement court.
Travaillez l’asymétrie des branches.

Emplacement

Il apprécie le plein soleil mais craint le dessèchement et les trop grands froids. Prodiguez-lui donc de l’ombre aux heures les plus chaudes de la journée.
Évitez également les emplacements exposés aux courants d’air.

Arrosage

Abondant au printemps et en été, ne laissez jamais la motte se dessécher complètement. Évitez cependant l’excès d’humidité en automne et en hiver, les racines ne résisteraient pas au gel.

Ligature

Se fait généralement au début de l’automne; les fils restant en place jusque mi-juin au plus tard.
Attention : l’écorce est tendre et fragile.

Taille

La taille des branches se fera de préférence au tout début du printemps.
Pincer ensuite les rameaux assez court au fur et à mesure ses flux de sève pour obtenir des entre-nœuds courts. Tailler éventuellement les rameaux trop longs juste au-dessus d’une touffe d’aiguilles. Évitez de couper celles-ci. Rabattre éventuellement à l’automne.

Poterie

Forme et dimension adaptée au style de teinte grise à gris bleuté voire céladon.

Rempotage

En principe entre mars et avril, tous les 3 à 5 ans selon le stade de développement de l’arbre.
Attention : évitez de mettre les racines totalement à nu ainsi que la taille drastique de celles-ci.
Vaporisez pour éviter la perte des aiguilles de l’année précédente.

Terre

Classique, 1/3 terreau, 1/3 terre végétale et 1/3 sable et fin gravier. Intégrer dans le mélange une part de terre ancienne pour faciliter la reprise.

Engrais

Chimique : tous les 15 jours dès le départ de la croissance avec une interruption du 15 juillet au 15 août.
Organique : dès la mi-mars jusque fin novembre avec une interruption du 20 juin au 10 août. Augmenter légèrement de août à fin novembre.
BBC toute l’année mais plus espacé en hiver et en juillet/août; sauf si vous voulez épaissir le bois.

Maladies et Parasites

Pourridiés

Brunissement des racines, pousses chétives, chute des aiguilles, champignons jaunes à la base du tronc, tache de mycélium sur l’arbre
Remède : utiliser des fongicides dès que possible, remplacez la terre par du sable et gravier fin pour sécher les racines et… priez.

Scolytes

Insectes creusant des galeries sous l’écorce. La sève circule mal, des branches entières dépérissent. L’insecte voulant s’envoler perfore l’écorce, apparition de champignons qui se développent dans la blessure puis sous l’écorce.
Remède : couper et brûler les branches atteintes. Enrichir le sol de potasse et de phosphore. Pulvériser des insecticides à la fin du printemps et des éléments oléo-parathion à la fin de l’hiver.

Processionnaires du pin

Chenilles laissant des nids laineux sur les aiguilles en hiver. Remèdes : retirer les nids, appliquer un larvicide en septembre. Prudence avec les vaporisations.